12/03/2008
Tinting Yang
Tinting Yang est une jeune fille de 21 ans en deuxième année double diplôme à l’École Centrale Marseille. Elle est originaire de Cheng Du, capitale de la province du Sichuan. A peine plus petite que la France, cette province est située à environ 1 000 km au sud ouest de Pékin, au pied du Tibet, et abrite quelque 87 millions d’habitants. Sa capitale regroupe environ 3,9 millions d’habitants.
Je suis venue en France dans le cadre des accords entre 5 écoles et 4 universités chinoises. Avant de venir je ne connaissais rien de la France et encore moins de Marseille et de l’Ecole Centrale. Il y a eu des entretiens avec des professeurs de français qui étaient venus nous en parler et j’ai postulé.
J’ai décroché une bourse Eiffel et j’ai fait un premier stage d’immersion langue à Vichy. Au début c’était très difficile. J’étais un peu perdue, mais étant obligée de parler, j’ai réussi à apprendre le français en deux mois. J’avais déjà commencé à l’apprendre dans une « foreign linguage school » située à côté de Cheng Du. Mais je parle aussi le sichuanais, qui est une langue différente de ce que vous appelez le mandarin, ou la « langue officielle », et je parle également couramment l’anglais.
Au départ j’étais en seconde année Génie Civil, à l’université de Cheng Du. J’étais dans ce cursus peut-être parce que mon père est lui-même ingénieur Génie Civil.
Non, pour lire le français, même les livres scientifiques, ce n’est pas très difficile. Par contre, suivre les cours l’est beaucoup plus, parce que les professeurs parlent très vite.
J’aime bien la France, c’est un pays romantique, et j’ai un peu voyagé dans votre pays. Par exemple j’aime bien Bordeaux parce que les gens parlent moins vite, et moins fort qu’à Marseille. Ici, les gens emploient beaucoup de gros mots !
Si je devais définir Marseille ? Et bien c’est une sorte de ville frontière entre deux mondes, entre plusieurs cultures, une ville qui cultive les paradoxes. Mais elle n’est pas comparable à aucune ville chinoise. Non je n’ai pas de problème d’intégration.
Mon avenir après l’Ecole Centrale ? J’aimerais travailler dans la logistique, en Chine ou en France. Mais auparavant je poursuivrais vers un master à l’université de Cheng Du, puis éventuellement un doctorat.
Les Jeux Olympiques ? Je les suivrais probablement à la TV, je m’intéresse particulièrement au ping-pong que je pratique mais aussi à la natation et au volley.
Propos recueilli par Georges Gianadda
19:50 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chine, economie, centrale, pekin, marseille, mediterranee, Yang